Ce vendredi 15 mai au matin, l'Insee a officiellement confirmé que la France entre en récession. On peut tabler désormais sur un repli du PIB de la France de 3 % sur l'année 2009. Cette annonce n'est pas une surprise, mais les plus fragiles de nos concitoyens peuvent d'ores et déjà s'inquiéter...
À une heure économiquement sombre, où il paraît plus urgent que jamais de protéger les plus fragiles, de faire jouer la solidarité nationale envers les plus démunis, d'essayer de trouver des solutions afin que la crise ne laisse pas les Français au bord de la route, le gouvernement se contente pour le moment « d'espérer que la machine va repartir », selon l'expression de Christine Lagarde. Comme tout le monde ! Du côté de l'élysée, ce qui se profile est tout sauf rassurant : remettre sur le tapis le « trou de la Sécu », remettre en question l'âge de départ à la retraite ou reparler de réforme du système de santé, est-ce vraiment ce que les Français attendent en priorité ? Pour passer la crise, les Français devraient-ils donc sacrifier leur système de sécurité sociale, l'accès aux soins, et partir en retraite plus tard, alors même que le chômage explose ?
Il n'est pas facile de trouver des solutions de bon sens à la crise actuelle. Mais ces premières pistes de réflexion, déjà avancées à demi-mot au niveau national, ne sont certes pas des solutions socialement satisfaisantes. Les Français risquent de payer un prix très lourd à la politique d'abandon du service public et de la protection sociale que la droite est en train de mener et de légitimer par la crise. Plus que jamais , notre société a besoin de fraternité et de solidarité.